Roman-photo, l’expo géniale du Mucem

Des couvertures de magazine affichant Sophia Loren ou Brad Pitt, aux maquettes de « À bout de souffle », en passant par la littérature érotique et par les parodies de Choron, Wolinski ou de Les Nuls… La nouvelle exposition du Mucem retrace l’histoire de ce grand succès éditorial que fut le roman-photo à partir des années 50. De l’amour à l’eau de rose, des célébrités, de l’humour noir, de la politique, du sexe… Le roman-photo est partout et l’expo déchire tout ! 

À partir du 13 décembre, le Mucem présente « Roman-photo ». Une exposition qui raconte l’histoire de ce best-seller de la littérature populaire, de ses origines dans l’Italie de l’après-guerre jusqu’à son détournement humoristique ou politique.

Souvent snobé par les littéraires et par les historiens de l’art, ce genre très prolifique a pourtant connu un succès incontestable. Les lecteurs se comptaient par millions pour suivre les histoires d’amour incarnées par les célébrités du moment – Sophia Loren, Gina Lollobrigida, Johnny Hallyday ou même Hugh Grant et Brad Pitt ! Mais le succès éditorial de ce genre souvent considéré comme vulgaire ne s’arrête pas aux romances à l’eau de rose. Il gagne du terrain dans les magazines satiriques avec le fameux « Hara Kiri » du  Professeur Choron qui ouvrira la voix à Charlie Hebdo dans les années 60.

Les dérivés du roman-photo sont nombreux. Et si le parcours de l’exposition commence par le « vrai » roman-photo sentimental, à travers de magnifiques photos et matériaux originaux jamais montrés, la suite de l’expo montre à voir ce que le roman-photo a essaimé.

De « La Jetée » de Chris Marker en passant par un sketch de Les Nuls jusqu’à une salle interdite au moins de 16 ans dédiée au genre « érotico-pornographique », les commissaires de l’expo – Frédérique Deschamps et Marie-Charlotte Calafat – ont tenu à ce que ce sujet en apparence léger soit traité comme un phénomène de société. L’exposition retrace aussi la mondialisation du roman-photo qui s’est exporté à Madrid, Caracas, Beyrouth ou Buenos Aires… Et qui continue d’exister aujourd’hui grâce à « Nous Deux » et ses 350 000 exemplaires tirés par semaine !

On découvre plus de 300 objets (revues, photographies originales, maquettes, films…), des pièces totalement inédites comme celles de la collection de l’éditeur italien Mondadori, qui publiait la revue Bolero film. Un véritable trésor, constitué de milliers de négatifs de romans-photos, à partir desquels le Mucem a pu réaliser de nouveaux tirages.

Une expo vraiment géniale que vous pouvez voir dès mercredi 13 décembre. Et qui fera l’objet d’une Nuit Vernie le 2 février que nous avons l’immense bonheur de co-organiser avec le Mucem. Une belle fête en perspective !


Roman-photo – Du 13 décembre au 23 avril
Mucem, 7 Prom. Robert Laffont 13002 Marseille

Nuit Vernie en collaboration avec Les Marseillaises 
Vendredi 2 février 2018 

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