Early Work meets Appartement

Samedi 7 novembre, Early Work lançait officiellement sa plateforme en ligne de promotion de la jeune création contemporaine entre les murs de l’Appartement, dans le 10e arrondissement de Paris. On est sympa, on rembobine…

Comment donner plus de visibilité aux jeunes artistes ? Comment leur offrir des clefs pour pénétrer le marché de l’art ? Comment détecter les talents de demain ? Voilà autant de problématiques auxquelles les 5 fondateurs d’Early Work (Hugues Leblond, Johan Fleury de Witte, David Manuel, ainsi que les 2 Marseillais Antoine Cadeo et Margaux Barthélemy) ont cherché à répondre en créant cette «place de marché» novatrice. « Meet Pablo before Picasso » tel est leur étendard.

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Côme di Meglio (artiste), Hugues Leblond, Margaux Barthélemy (Early Work), Timothée Chaillou (curateur), Antoine Cadeo (Early Work).

En ligne depuis plus de deux mois, le site propose un large panel de productions d’étudiants et jeunes diplômés en écoles d’art : Peinture, Sculpture, Photo, Vidéo, Design… Avec des prix oscillant entre 100 et 1000 euros, une nouvelle fenêtre s’ouvre à tous les collectionneurs, férus d’art, ou humbles curieux avides de nouvelles émotions.

Et ça fait du bien à ce monde de l’art contemporain ! Si souvent décrié pour ses aspects déconcertants, trop élitistes, et financièrement inaccessibles… Depuis qu’Amazon s’est lancé dans la commercialisation d’oeuvres en ligne en 2013, la création de start-up comme Early Work ou encore Artsper, contribue à démocratiser l’accès à la création contemporaine : art et numérique sont bel et bien compatibles.

«  Ce sont les regardeurs qui font les tableaux », Marcel Duchamp.

Samedi 7 novembre, rue Jacques Louvel-Tessier. La nuit tombe. L’heure du baptême a sonné pour les 14 artistes soigneusement choisis par Timothée Chaillou. Un raz-de-marée de «regardeurs» déferle au 3e étage de cette ancienne lithographie, où une vingtaine d’oeuvres est présentée sous le regard circonspect de statues africaines issues de la collection privée de Nathalie Miltat, maîtresse des lieux.

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Marine Wallon, « Noctuelle Gamma », huile sur toile. 2014

Au milieu du salon, un piano à queue accueille les céramiques cool et loufoques d’Antoine Grulier & Pierre Pauselli, tandis qu’aux murs sont présentées les impressions sur soie de Louis Granet, jeune diplômé des arts décoratifs de Strasbourg, et issu de l’univers BD : « Ces deux œuvres ont été réalisées spécialement pour l’occasion. J’ai essayé de travailler la pièce en tant qu’objet : visible des deux côtés, malléable, qui peut se porter… La soie offre élégance et préciosité à cette production dessinée via photoshop, outil numérique un peu vulgaire. J’aime assez le paradoxe que cela implique. »

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Antoine Grulier & Pierre Pauselli, « Sans titre », Céramique, 2015.

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Louis Granet, « Sans titre ». Impression sur soie. 2015

De l’autre côté de la pièce, d’autres étoffes : celles d’Amandine Guruceaga, dont la décoloration à la javel façon Tie and Die laisse place au hasard dans un rendu final qui rappelle le test de Rorschach. Alors que le photographe Pierre Seiter s’adonne à l’art du camouflage, Florent Groc présente un dessin réalisé au feutre, déclinaison de bleues rappelant les palettes de la Méditerranée. Hubert Marot, quant à lui, place l’exposition en roue libre avec ses plâtres immaculés. Aussi, un slow motion de Côme di Meglio & Eliott Paquet nous transforme en cobaye empathique, sentiment étrange à la clé.

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À gauche : Florent Groc, « La nuit a mis plusieurs jours à tomber », feutre et encre sur papier, 2015. Hubert Marot, « Sans titre », Plâtre, 2015. À droite : Amandine Guruceaga, « Bleach Wax teinture », Wax, javel, 2015. Marine Wallon, sans titre, encre sur papier, 2015. Hubert Marot, « Sans titre », Plâtre, 2015.

Bondé, l’Appartement ne désemplit pas de 18h à 23h. Succès incontestable pour cette première en grande pompe qui lance un signal fort à la jeune création contemporaine.

À ceux qui n’ont pas eu la chance de participer à cet événement Off-Line, la bande d’Early Work prépare un nouvel happening qui se tiendra à Marseille très bientôt. Stay tuned  folks. Et chapeau les artistes ! 

Nicolas & Marie Veidig-Favarel


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